J’en parlais encore hier, dans l’article concernant ma dernière plongée de nuit, certaines rencontres suffisent à elles seules à embellir le bilan d’une plongée « bio ». Ce sont en général des espèces rares ou particulièrement difficiles à observer, et de ce fait à photographier. On peut parler de la grande cigale de mer, du siphonostome, des hippocampes, certaines limaces de mer… etc. Pour le coup, je vous présente Pontonia pinnophylax… qui m’a donné pas mal de fil à retordre depuis quelques mois !
Derrière ce nom barbare se cache une petite crevette, qui semble être faite de cristal… Comme bon nombre de ses congénères, cette espèce vit en symbiose avec un autre animal. En effet, c’est à l’intérieur de la grande nacre (Pinna nobilis), avec laquelle elle entretien une relation commensale, que vous pourrez l’observer en Méditerranée. Elle profite ainsi de la nourriture filtrée par le bivalve (le deuxième plus grand de la planète après le bénitier !), sans pour autant représenter de nuisance.
Un espèce très difficile à photographier, puisque généralement lorsque l’on s’approche de la nacre, celle-ci a vite fait de fermer ses deux valves pour se protéger. Mais parfois, et d’après ce que j’ai observé, plutôt lorsque l’eau est chargée, les valves ont tendance à rester facilement ouvertes. Patience et précision sont alors de mise pour réussir à tirer le portrait du petit crustacé…