Été oblige, les plongées nocturnes vont bon train ! Comme nous le faisions au mois de juin, lors d’une plongée exceptionnelle dans 6m d’eau (certains trouveront ça étrange…), Oriol et moi sommes retournés sur le spot de la digue de Carry-le-Rouet pour des rencontres toutes aussi spectaculaires… Si le Lembeh provençal existait… ce pourrait être là !
22h00… le rendez-vous est donné sur le parking du Parc Marin de la Côte Bleue. La nuit est déjà tombée et nous partons à l’eau 3/4 d’heure plus tard. Une bonne distance de palmage en surface et nous nous immergeons entre herbiers de posidonie et fonds sableux et parois rocheuses, le tout à une profondeur maximum de 6m ! Les failles longues et étroites abritent une multitude d’habitants qui sortent la nuit, pour notre plus grand plaisir. Crabes, crevettes, cigales et autres Bernard l’ermite ont la part belle, mais les limaces, ou poissons juvéniles sont aussi présents.
C’est typiquement le style de plongée pour plongeurs « bio » acharnés… Plus de deux heures dans l’eau, à fouiller les moindres recoins à la recherche de la rencontre rare… et quand celle-ci arrive, on s’en fait une joie ! Alors que je dégainais mon appareil devant un congre des Baléares ondulant, mon regard se posa sur une feuille de posidonie morte… qui n’en était pas une. Voici un siphonostome Syngnathus typhle, certainement une des espèces les plus difficiles à découvrir en Méditerranée, car celui-ci fait part d’une incroyable mimétisme. Il ressemble à s’y méprendre à une feuille morte de posidonie, imitant même le balancement dû au courant. Peu craintif, il nous permet de passer un long moment en sa compagnie, sans toutefois le perturber.
La fin de la plongée se fait presque maintenant comme tradition sur le sable. Les sépioles sont toujours là, mais aussi les seiches juvéniles, et beaucoup de soles que nous croisons sur notre chemin jusqu’à la plage… Nous sortons de l’eau à 22°un peu avant 2h du matin, pendant que d’autres font la fête à l’autre bout de la plage…
Et voici quelques photos !