Plongée de nuit : overdose Bio à Figuerolles !

par Anthony LEYDET... Plongeur bio
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Ophisurus serpensY’a des moments comme ça, où l’on se prépare une petite plongée un peu au feeling, surtout au dernier moment, avec un pote, et l’aventure commence… Me voici parti hier soir avec Oriol, à l’heure où d’autres plongeurs font peut-être une crise de foie d’avoir mangé trop de chocolats en ce weekend pascal. Rdv 20h30 sur le parking de la calanque de Figuerolles… les phares et batteries chargés à bloc ! La météo est nickel et la température agréable.

On laisse filer tranquillement les dernières lueurs du jour et arrivons au bord de l’eau alors qu’il fait nuit noire… Oriol, il est un peu comme moi, capable de s’extasier un quart d’heure sur la petite crevette qui se cache entre les tentacules de l’anémone, avec pour objectif de ramener une belle photo, témoignage de notre belle Méditerranée.

Nous décidons de partir sur le côté gauche de la calanque, et partons nous immerger près de l’îlot. A peine le temps de mettre la tête sous l’eau, qu’un petit calamar détale sous mes palmes… Décidément, le jour où je l’aurai tiré le portrait à celui-là, on sabre le champagne ! Qu’importe, la messe est dite, et ce départ de plongée nous donne de l’espoir…

Bonne nouvelle, la visibilité, semble bonne, est la température ne descend pas en-dessous de 15° ! Le temps de penser à ces paramètres, et une jolie seiche apparaît… rien de surprenant ici. Mais la voici en quelques instants se trémoussant devant nos objectifs ! La séance photo dura bien cinq minutes, alors que l’on y mit fin, et laissa la belle seule reprendre ses activités nocturnes.

Grand pagure avec ses anémonesUn gros pagure nous la fit vite oublier ! Coiffé des 4 ou 5 « anémones parasites », le crustacé semblait vouloir venir en aide à un petit pagure donc la coquille était retournée… Bref, c’était notre vision pour pas se dire qu’il allait le découper en morceaux !

Nous continuons notre court chemin, et sommes une nouvelle fois « obligés » de stopper, alors qu’un poulpe à longs bras semble figé sur un rocher. Cette espèce qui ne se rencontre que la nuit, est plus rouge que le poulpe commun, avec un corps plus allongé, et des bras beaucoup plus longs et fins. Et le voici qu’il nous rejoue la scène de la seiche… A croire qu’ils se sont passés le mot !!?? Avec son air bien curieux, et sa façon de nous observer en relevant ses yeux alors qu’il se cache derrière un petit rocher, nous passons encore de longues minutes avec cet autre représentant de la classe des céphalopodes (comme la calamar et la seiche !).

Profitant d’un moment d’accalmie, nous partons explorer cette petite voûte, dans laquelle toute la Méditerranée semble s’être installée ! Et comme à chaque fois, c’est le festival : petites cigales, crevettes cavernicoles, araignées de mer, mostelle, et une multitude d’espèces fixées…

A 100 bars nous faisons demi-tour, et trouvons une deuxième mostelle sous un gros rocher, avant de partir (l’intuition !) vers le sable… Un gros cérianthe, quelques murex, et une sorte de petite anguille  qui s’agite entre les rides du sable !  Jamais vu !!! Alors que je m’approche, elle commence à tâter le sable avec sa queue avant de s’enfouir la queue en premier ! Un orin ? Le fameux poisson « thermomètre » qui vit dans l’anus des holothuries dans lesquelles ils s’enfouissent de la même manière. Il  s’agit en fait, d’une Donzelle à nageoire noire, Ophidion barbatum qui est une espèce assez rare. Juste le temps de faire quelques photos, et elle disparut complètement.  Quelques mètres plus loin, rebelote ! Une deuxième donzelle ! Et le même petit numéro de passe-passe…

Content d’avoir vu et photographié une espèce que je n’avais pas encore dans ma photothèque, j’aperçois encore quelque dépassant du sable à quelques mètres… Encore une donzelle ??? « Dis-moi pas qu’c’est pas vrai !!! » Voici que pour cette fin de plongée, je trouve enfouie dans son trou, avec juste la tête qui dépasse, un serpenton à long nez (Ophisurus serpens, parfois appelé murène sorcière) ! Celle que je découvrais l’année dernière dans le livre « Secrets de Méditerranée » de Laurent Ballesta. Une espèce très rare…

Que dire encore des nombreuses rascasses, poissons lézards et autres que nous rencontrons jusqu’au bord de la plage… après plus d’une heure et demi de bonheur ! C’est euphorique que nous remontions les fameuses marches de Figuerolles qui sont le prix à payer pour profiter de cette plongée exceptionnelle.

Allez, place aux photos ! (Cliquez sur le bouton « plein écran » pour mieux en profiter !)

Et Bonnes bulles ;)

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