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Le Parc National des Calanques est une véritable richesse de la région marseillaise. A seulement quelques dizaines de minutes du centre ville de la deuxième ville de France, la nature reprend ses droits et nous offre un spectacle grandiose. Aussi bien avec ses vertigineuses falaises de calcaires, ses plages qui semblent coupées de la civilisation, que ses fonds marins. On y trouve des sites de plongées parmi les plus beaux de la Méditerranée. Lorsque l’on passe sous la surface, un nouveau spectacle apparait. Et l’on y fait parfois d’étranges rencontres. Voici quelques créatures marines que vous pourriez rencontrer en plongée sous-marine ou même en snorkeling pour certaines.
Le lièvre de mer
Malgré son nom, ne vous inquiétez pas, vous aurez le temps de l’observer ! Cette grosse limace de mer se déplace aussi vite qu’un escargot. C’est son apparence qui lui vaut le nom de lièvre de mer, avec une tête et des « oreilles » qui rappellent facilement celle d’un lièvre. Son nom scientifique est l’aplysie (Aplysia sp.). Sans être très fréquent, il n’est pas si rare de tomber dessus, même dans les premiers mètres sous la surface. Il est souvent plus facile de le rencontrer la nuit et avec un peu de chance, vous assisterez peut-être à son spectacle de haute voltige… si celui-ci décide de s’envoler !
Le cténaire Leucothéa
Vous avez déjà vu un OVNI dans le ciel ? Non ? Vous en verrez peut-être quelques-uns sous la surface dans les calanques, surtout lorsque les courants de sud ramènent le plancton. Vous découvrirez alors certaines espèces comme Leucothea multicornis que vous pourrez alors croiser en pleine eau au grés d’une plongée, surtout dans les premiers mètres sous la surface. Observez-le de près pour apprécier chaque détails cristallins de l’animal, mais sans le toucher car celui-ci est très fragile.
La méduse œuf au plat
Encore un OVNI, mais que l’on connait en général mieux que le précédent puisqu’il s’agit d’une méduse. Il arrive d’ailleurs que dans le secteur des calanques, des milliers de méduses Pélagie viennent envahir les eaux et empêchent complètement la baignade. Lorsque les courants de sud poussent fort, ces petites méduses urticantes que l’on redoute l’été forment parfois des grappes entières qui dérivent jusque sur les plages. Rien de tout cela pour cette espèce ici, puisqu’il s’agit de la méduse « œuf au plat » ! Totalement inoffensive pour les baigneurs, elle est aussi bien plus rare. Une chance de pouvoir l’observer, autant en plongée qu’en snorkeling. Si c’est le cas, regardez-y de plus près, elle sera peut-être accompagnée de poissons juvéniles de différentes espèces (bogues, chinchards, sérioles) qui viennent se réfugier sous son ombrelle !
La cigale de mer
Kssss Kssss Kssss…. Oui rien à voir vous l’aurez compris ! Mais quelques mètres plus bas que les pins qui abritent l’été le petit insecte bruyant mais adulé des provençaux, vit un crustacé que l’on appelle aussi la cigale… de mer. Il en existe 2 espèces par chez nous, la petite et la grande cigale, et même si la petite est beaucoup plus fréquente, je vous parlerai plutôt de la grande. Cette cousine de la langouste est devenue bien rare, en grande partie pour son intérêt culinaire. Elle fait désormais partie des espèces strictement protégée, et c’est donc toujours un plaisir de la rencontrer. Les plus gros individus peuvent atteindre plus d’une quarantaine de centimètres de long, mais la plupart font environ 25cm. C’est en plongée et de nuit que les chances de l’observer seront les plus grandes, surtout dans les failles dans le coralligène.
Et chez les poissons ?
Le Saint-Pierre
Voilà un poisson qui a de la gueule ! Et c’est en plongée bouteille que vous pourrez le rencontrer, bien souvent aux abords d’un tombant ou d’une épave, en général au-delà de 25m de profondeur. Zeus faber, de son appellation scientifique, est sans doute un des plus beaux poissons de la Méditerranée. On dit que c’est St-Pierre, un des apôtres de Jésus, qui attrapa à sa demande un poisson pour lui retirer une pièce d’or de sa bouche. Il en resta alors la trace de ses doigts sur chacun de ses flancs.
Le poisson-lune
Sans être aussi beau que le précédent, le poisson-lune n’en reste pas moins mythique pour tout plongeur qui le rencontre. C’est souvent en navigation qu’on les aperçoit flottant en surface. On peut alors deviner un aileron dépassant de la surface, et battant d’un côté et de l’autre… ce qui a pour effet de passer régulièrement pour les non initiés, pour un requin ! L’été est la période où les rencontres sont les plus fréquentes.
Les blennies
Nul besoin d’être un grand nageur ou plongeur pour venir à la rencontre de ces petits poissons que l’on peut observer dès les premiers centimètres sous la surface, dans les rochers. Les blennies sont cependant très appréciées par les photographes car elles sont très photogéniques, avec leur air un peu « ahuri » et leurs grands yeux dont les mouvements sont dissociés. S’abritant souvent dans un petit trou, elles tenteront peut-être de vous chasser de son territoire avant de vite repartir se cacher. Courageuses mais pas téméraires..
L’hippocampe
Tout un symbole… un mythe même. Qui n’a jamais rêvé de voir de vrais hippocampes dans leur milieu naturel ! Je vais être honnête, il n’est pas simple de les trouver, mais les petits chevaux de mer peuplent bel et bien les eaux du Parc National. Et ils sont une tendance à être assez sédentaires. Une fois que l’on a trouvé le spot, il est fort probable de pouvoir les revoir pendant un certain temps dans la même zone. Si vous les rencontrez, attention car ce sont des animaux fragiles, il faut donc garder ses distances pour éviter de les blesser.
La baudroie
Voici certainement la plus horrible des magnifiques créatures qui peuplent nos eaux ! La baudroie, connue aussi sous le nom de lotte en atlantique est d’une discrétion bien frustrante ! Non seulement on ne la voit qu’à une période restreinte, entre l’hiver et le printemps, mais elle est aussi championne dans l’art du camouflage. Et pour couronner le tout, elle passe la plus grande partie de son temps complètement immobile !
Le grondin
Chez nous, on l’appelle la galinette ! Ce poisson vit sur les fonds sableux mais possède ses coins… on ne l’observe pas partout ! Il a la particularité de marcher sur le sable, à l’aide d’une partie de ses rayons épineux des nageoires pectorales, transformées en « pattes ». Lorsqu’il se met à nager, il déploie alors ses « ailes » dont le contour est bordé d’un liseret bleu électrique ! Un poisson qui marche… étrange non ?
Et vous, quelles créatures marines étranges avez-vous observé ? Pensez à laissez vos commentaires ;)
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4 commentaires
merci Anthony pour cette petite plongée du matin avant de me mettre au taff. bises.
Avec plaisir Alexie ;)
Super ça re-marche,
Ca donne envie de venir visiter les Calanques… Je ne les connais pas. Je vis à Bruxelles et plonge principalement dans l’embouchure de l’Escaut (nombreuses mises à l’eau départ du bord). Nous sommes tributaire de la météo et des marées. Aurais-tu une bonne adresse à donner pour découvrir les Calanques. Je me prendrais bien une semaine en automne. Encore merci pour ces belles aventures. Alain
Bonjour Alain !
L’automne c’est la meilleure période pour venir plonger du côté de Marseille, l’eau est chaude en général (20-22), il fait moins chaud qu’en plein été (environ 25° voire plus), et le plus gros des touristes n’est plus là… Plusieurs centres sympas sur Marseille (Centre des Goudes, Archipel, Dune, Atoll…) situés du côté de la Pointe Rouge aux portes des Calanques !