Ce matin, Rdv à 08h15 avec Marco, pour cette 2ème plongée du weekend… Le poulpe va enfin découvrir les « Jardins de Sausset » ! Nous arrivons sur la Côte-Bleue trois quarts d’heure plus tard, devant une mer d’huile. Le temps de faire un petit briefing… pour une fois c’est moi qui m’y colle, et oui Marco qui sort de Figuerolles, c’est plutôt marrant… on dirait un petit garçon qui sait plus où il est 😉
Quelques minutes plus tard, nous voilà parés à nous immerger. Après une petite séance de palmage (ça fait toujours du bien), on plonge dans le bleu après avoir dépassé le petit îlot. La première photo sera pour un beau spirographe au milieu de l’herbier.
La visibilité n’est pas super, mais ça pourrait être pire. Ici, il est rare que la visi soit vraiment bonne, l’influence du Rhône se fait encore sentir. On palme un peu en direction des failles. Dès les premiers murs rocheux atteints, je trouve une première langouste. Toujours bien cachées dans leur trou, les langoustes se laissent trahir en général par leurs antennes, aussi longues que leur corps, et qu’elles laissent souvent dépasser.
Et quelques mètres plus loin, voici le coralligène, qui a la particularité ici, de se trouver à partir de 13-14m. Et là , commence le jeu de détective qui aboutit en très peu de temps à la découverte d’une magnifique petite limace de mer: un Doris à taches d’or (Chromodoris luteorosea) que je n’avais jamais encore vu. Pas plus 1 cm pour cet individu…
C’est dans ce même coralligène quelques minutes plus tard, que je trouverai une deuxième petite langouste… aux côtés d’une énorme langouste ! Je n’en avais vu que 2 jusqu’à maintenant… en voilà 3 de plus en une seule plongée.
Et un planaire… un ver plat, que beaucoup confondent avec les limaces de mer à cause de leur ressemblance. Les vers plats n’ont notamment pas de rhinophores comme chez les limaces.
Après un bon moment à fouiller dans les entrailles du coralligène, il est temps de rebrousser chemin. Il nous reste quasiment 100bars, et nous les passerons à arpenter les roches près de la calanque: la structure du fond plutôt étrange, constitué de pitons, de patates émergeant du sol, est due à leur origine corallienne. Il y a plus de 70 millions d’années, la Côte-Bleue était une barrière corallienne bordant une mer peu profonde. Le climat à l’époque était bien sà»r tropical.
Nous aurons aussi l’occasion d’observer une nouvelle fois Elysia timida, cette petite limace que je suis depuis le mois de février.
En refaisant surface, on se retrouve au milieu d’une bonne dizaine de plongeur… et oui le petit nid c’est aussi un très bon endroit pour les baptêmes. Nous profitons un moment sur le parking, sous le soleil qui commence à chauffer de plus en plus, en refaisant la plongée, et en imaginant la prochaine… 😯
A bientôt !