Canon G5X (PowerShot) et son caisson ISOTTA

par Anthony LEYDET... Plongeur bio
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Fin 2015 sortait le dernier né de la collection des appareils photos compacts de Canon. Le fabricant japonais qui avait pris du retard face à son concurrent Sony et sa superbe série des RX100 (I,II,III et IV), tentait de revenir dans la course, avec une nouvelle gamme de PowerShot. Hormis les G9X (successeur du S120) et le G7X (le premier appareil équivalent des RX100 de Sony, à grand capteur), l’appareil le plus en vue semble être le G5X, annoncé comme successeur de la célèbre série G, au succès bien connu en photo sous-marine. Voici donc une présentation du Canon G5X équipé du caisson étanche Isotta.

Le Canon G5X… il a quoi dans le ventre ?

Je ne vais pas vous pondre une fiche technique à rallonge que vous pourrez trouver sur l’excellent site Les Numériques, avec un test approfondi de l’appareil. Par contre, voici les raisons qui font du Canon G5X, un excellent appareil pour la photo sous-marine :

  • Son capteur

Canon est enfin passé sur des capteurs grand format 1″ ! Il était temps… C’est entre autre ce qui a fait le succès ces dernières années chez Sony. La preuve ? Et bien Canon a tout simplement opté pour le même capteur que son concurrent, associé à une résolution de 20,2 Mpx. Il en résulte une image grande, très grande, de 5472 px sur 3648 px. De quoi booster vos possibilités de recadrage ou de faire de superbes impressions !

  • Un objectif lumineux

Vous le savez peut-être, la lumière fait très rapidement défaut en photo sous-marine. L’importance d’un objectif lumineux est donc de mise dans le choix d’un appareil photo. Le Canon G5X (tout comme le G7X) possède un objectif 24-100mm, là où le RX100-IV s’arrête à 70mm, avec une ouverture identique de f/1.8-2.8 (Pour rappel, la première valeur est l’ouverture au grand-angle, et la deuxième à la focale maximale soit ici 100mm) ! C’est ce qui se fait de mieux en compact. A titre de comparaison, le Sony RX100-II possède une ouverture de f/1.8-4.9 !

Un objectif lumineux est utile lorsque la lumière est basse, notamment sur des plongées au-delà des 30-40m pour faire de l’ambiance. Ça l’est aussi pour faire par exemple des photos de poissons lorsque l’on veut utiliser la focale maximale (en zoomant). Celui-ci perd très peu de luminosité avec une ouverture de 2.8 à 100 mm.

  • Son côté « expert »

Reprenant la ligne de la série G, le G5X est typiquement un compact « expert ». Outre la panoplie de modes, des plus automatisés aux plus manuels, l’appareil possède deux molettes à l’avant (permettant des réglages selon leur attribution), une molette à l’arrière, et une molette de réglage de l’exposition. Voilà de quoi optimiser vos réglages à votre guise, en paramétrant les molettes comme vous le souhaitez.

On y retrouve aussi, bien qu’inutile en plongée, l’écran orientable sur rotule, abandonné par Canon après le G12. Le flash interne (à relever manuellement !) est surmonté d’une griffe de flash, le tout étant positionné sur un viseur OLED.

Au niveau prise en main, le G5X s’avère très confortable avec son grip à l’avant et son appui arrière pour le pouce.

  • Sa réactivité

On retrouve la rapidité du Canon G7X, avec qui il partage les mêmes processeurs, capteurs, et objectifs. C’est du très rapide pour du compact, avec une accroche de la mise au point quasi instantané. Les résultats montrent des performances supérieures au Sony RX100-III !

  • Son mode vidéo… malgré l’absence de 4K

L’image sous-marine, ce n’est pas que la photo, c’est aussi la vidéo ! Et malgré l’absence de 4K (Est-ce vraiment un mal ?), on retrouve un mode vidéo assez exceptionnel. Le mode le plus complet est le mode Manuel, dans lequel il est possible de régler ouverture, vitesse, et sensibilité. La stabilisation est superbe et permet de faire des vidéos de grande qualité.

Bref, le Canon G5X est un excellent appareil terrestre, mais aussi en photo sous-marine. On gagne encore en rapidité et en piqué par rapport à un Sony RX100-II qui reste malgré tout un des meilleurs appareils en 2016. Mais Canon a bien rattrapé son retard, et même plus ! La distance de mise au point au téléobjectif est toujours plus courte, pour le plus grand plaisir des photographes animaliers (par exemple pour faire de la photo de poisson un peu farouche). Le mode macro (en réalité proxy) reste toujours un des points forts de Canon. L’écran de 7.6cm de diagonale offre un confort de lecture très appréciable. Le viseur électronique s’avère être un réel atout pour la photo terrestre… qui donne presque l’impression d’utiliser un petit reflex. Léger bémol en revanche concernant la batterie… un peu faiblarde mais ce n’est pas un cas isolé. Le mieux est de prévoir deux batteries pour les voyages. Pour moi, le G5X semble se positionner sur la plus haute marche du podium des appareils 2016.

Sous la surface, avec le caisson étanche ISOTTA

Depuis 2014, j’utilise les caissons étanches Isotta, vendus en France par Plongimage. Je vous avais d’ailleurs présenté celui pour les Sony RX-100 I et II (seule la porte arrière diffère). A titre de comparaison, voici le caisson du Sony et celui du Canon G5X, un peu plus volumineux du à la taille de l’appareil, côte-à-côte :

Canon G5X and Sony RX100-II Isotta housing

Véritables concentrés de fiabilité, les caisson Isotta sont fabriqués en Italie. Étanches à 100 ou 120m selon les modèles (120m pour celui du G5X), ils sont équipés de deux joints toriques sur la porte arrière, ainsi que sur toutes les commandes. En cas d’entrée d’eau, aussi improbable soit-elle, un voyant lumineux à l’arrière du caisson vous avertira. La totalité des commandes de l’appareil sont parfaitement utilisables (molettes y compris). Le hublot est équipé d’un pas de vis en M67 permettant l’ajout d’un complément optique. L’obturateur de flash permet de fixer deux flashs externes (soit par fibre nue, soit grâce à un embout Sea&Sea).

Je vous rappelle aussi que l’avantage des caissons en aluminium, outre leur solidité par rapport aux caisson plastique, vient de l’absence de formation de buée sur la vitre du hublot. En effet, l’aluminium étant plus froid que le verre, et en cas de différences de température entre l’intérieur et l’extérieur, se formera sur l’aluminium. Finis les plongées gâchées par la buée. Vous n’aurez même plus besoin de mettre un sachet de gel silicate.

  • Deux hublots pour le G5X

Comme c’était le cas sur les différents modèles de la série G, l’objectif du G5X, s’allonge légèrement lorsque l’on se positionne à la focale maximale. Le hublot d’origine est donc légèrement plus long que l’objectif. Il en résulte avec ce type d’appareil (le zoom du Sony RX100-II ne s’allonge pas), est un vignettage lorsque l’on place une lentille grand-angle. Pour y remédier, Isotta propose dans son pack, un deuxième hublot, dit « court ». Ce hublot, plus court, permet donc de faire proprement du grand-angle, sans vignettage. Évidemment, la contrainte est que l’on ne peut pas zoomer avec ce hublot court. Lorsque l’on possède une lentille grand-angle, il faut donc choisir entre deux configuration :

  1. Avec le hublot court : possibilité d’utiliser une lentille grand-angle / impossibilité de zoomer
  2. Avec le hublot d’origine : possibilité de zoomer et donc d’utiliser une lentille macro / possibilité d’utiliser le grand-angle de l’appareil sans vignettage mais sans lentille
  • Lentille GWAL18 de Dyron

canon-g5x-caisson-isotta-grand-angle-dyronLes dernières générations de compact embarquent maintenant un objectif 24mm au grand-angle. Les lentilles grand-angle existantes, étaient prévues pour des appareils en 28mm, comme par exemple le RX100 ou encore le G16, et ne fonctionnent pas avec ces appareils. Dyron propose désormais une lentille grand-angle fonctionnant parfaitement avec ces objectifs en 24mm, baptisée GWAL18. Retrouvez ces images dans la galerie ci-dessous.

  • Galerie d’images

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