Envie d’aller plonger, mais cette fois, pas beaucoup de temps à y consacrer… ça vous est peut-être déjà arrivé ! Pour les marseillais qui ne désirent pas faire de longs kilomètres, la cité phocéenne recèle de petits spots de plongée à deux pas de la ville, où règnent déjà comme un air de calanques, et une agréable tranquillité. Saména en fait partie…
Et voilà, c’est reparti pour un tour, mais cette fois, avec d’agréables rayons de soleil qui recommencent à se faire sentir sur notre peau… enfin ! Quel hiver… Court, mais on s’en souviendra ! Le vent des derniers jours est tombé, c’était donc l’occasion de retourner jouer avec le Canon S100, et de découvrir petit à petit ce qu’il a dans le ventre.
Direction Saména. Je pense qu’il n’y a pas plus pratique quand on habite près du centre ville à Marseille. En à peine plus d’une dizaine de minutes, me voilà sur le petit parking, 8m au-dessus de la mise à l’eau. Quelques marches à descendre, et vous avez déjà les orteils dans l’eau… rien à voir avec Figuerolles ! Et pour ceux qui ont comme moi, le gros défaut d’aller plonger seul, c’est le spot idéal pour faire sa plongée solo dans de bonnes conditions.
La plongée en elle-même est toute simple, et courte en distance. Et autant dire que le plongeur naturaliste sera aux anges ! Sur les premières dizaines de mètres, le fond est recouvert de petits blocs rocheux plus ou moins recouverts d’algues, au milieu desquels virevoltent blennies et gobies, labres, et diverses anémones habitées par de minuscules crustacés !
On arrive alors sur une zone sableuse où il n’est pas inintéressant de balader, d’autant plus qu’elle est parsemée de blocs rocheux qui sont autant de petites arches de Noé qui regorgent de vie.
Si l’on continue à l’extérieur de la calanque, on découvrira d’abord un gros blog d’environ 4-5m de hauteur, dont la face la moins exposée au soleil est recouverte de gorgones jaunes. Un peu plus loin, de belles failles s’enfoncent un peu dans les petits tombants, où éponges, cnidaires, et de nombreux êtres vivants recouvrent les parois !
Mais Saména, c’est aussi l’occasion de faire de belles rencontres sous-marines, comme ces deux seiches rencontrées lors de cette plongée. Alors que je filmai la première (sans doute un mâle au vu de son comportement…), une deuxième seiche venait taper dans mon phare à ma plus grande surprise !!!
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12 commentaires
P….., ça donne envie. C’est où exactement ce spot ? La 2è seiche a fait sa jalouse !!!
Saména… un peu après la Pointe-Rouge, pas loin et presque dépaysant ;)
La deuxième seiche… elle m’a fait flippé l’espace d’une fraction de seconde… elle est venue taper à mon phare !!!
Hello Anthony!
Joli!
L’autofocus a l’air assez reactif pendant la video… Ca fait envie, comparé à la mise au point fixe du S90 en video…Ca va devenir dur de resister plus longtemps…..
Je n’attends plus que qques photos au flash interne et là, j en’aurai vraiment plus aucune excuse!
Merci pour la balade en tout cas!
Seb.
Salut Seb !
Cette vidéo c’était surtout pour la séquence avec la seiche… la semaine prochaine, je devrais plonger pas mal et je compte faire plus de vidéo ;) Normalement test avec flash interne aussi !
Mais oui, j’aime bien la mise au point pendant la vidéo, que je trouve réactive. Sur cette vidéo, la seiche est un peu floue à un moment, c’est parce que j’avais un peu trop zoomé par rapport à la distance qui nous séparait.
A+ ;)
Nos seiches se font de plus en plus rares ici à cause des pécheurs… ;-( Trop de paniers dans la baie.
Il y a un projet CRESH qui étudie les lieux et habitudes de ponte des seiches dans l’English Channel pour mieux les préserver. J’espère qu’ils trouveront une solution car les pécheurs ne sont pas très coopératifs…
Ahhhh c’est toujours la même chose ;-(
Nous en Méditerranée, elles aiment bien pondre sur les feuilles de posidonie, qui est une espèce protégées bien sûr !!
Bravo Sharkman pour ce beau vidéogramme,j’aime beaucoup le survol de la calanque,une petite transition « atterrissage » serait souhaitable pour enchaîner sur la seiche,à ce propos mon collègue me demande pourquoi on l’appelle comme ça ,vu que c’est tout mouillé ! Bon c’est un terrien…Incroyable la livrée,on dirait le chapeau du « véto » de Daktari. En ce qui concerne le diaporama je crois identifier un fragment de poterie antique juste sous la seiche, allez bon stage « scaph! »!
Pas mal un blog de la plongée bio dans la calanque de Samena qui a connu une polémique pour son usine de fabrication de plomb qui aurait pollué le site au début des années 1900. Mais il y a maintenant plus de ceintures de plomb que de plomb pollueur lui-même. Et l’a nature a repris ses droits. Proche de la ville, facilement accessible, l’eau y est toujours limpide en dehors des jours ventés. Bravo de faire découvrir ce spot agréable; très pratique, accessible aux débutants, en lui rendant ses lettres de noblesse.
Samena reste fortement polluée chimiquement (plomb, arsenic et autres gâteries) malgré l’eau claire qui est trompeuse. Plusieurs analyses ont mis en évidence cette pollution chimique invisible. Cette pollution continue d’ailleurs de nos jours à chaque pluie, par ruissellement sur les vieux tas de scories brunes et rougeâtres que l’on voit parfaitement sur le versant gauche. Néanmoins on peut nager et plonger si on veille à ne pas boire accidentellement de cette eau. Par contre, ne rien pêcher !!!
@christian En effet, la transparence de l’eau ne donne en aucun cas l’état de propreté ou de pollution… toujours se méfier. Le site est pollué pour encore très longtemps… et je n’ai pas vraiment l’impression que qui que ce soit s’en soucis réellement du côté de la ville. pour ma part j’y plonge de temps en temps, et je pense qu’il vaut mieux y éviter d’y plonger tous les jours. D’ailleurs la consommation de produits de la mer devrait y être interdite…
@herve-girard Il faut toujours rester positif ;) la nature reprend toujours ses droits ! On y voit vraiment pas mal de choses en particuliers beaucoup de macro. Il faut fouiller dans les recoins, les anémones, etc… Et la nuit c’est génial !
Bonjour tt le monde. Hervé aura un peu raison vers l’an 2600, ou 2500 pour être « positif » comme lui. A ce moment la Nature aura repris une partie de ses droits à Saména. Les tas de scories lourdement polluantes auront fini d’être lessivés et entraînés à la mer par les pluies. Une fine couche de nouveaux sédiments marins aura recouvert les fonds actuels copieusement plombés et bien pourvus en arsenic et autres joyeusetés.
La présence de vie animale ne prouve pas toujours l’absence ou la non nocivité d’une pollution. Avant la mise en service de la station d’épuration de Marseille en 1987 (qui a apporté un net soulagement mais reste incomplète) l’énorme pollution déversée par le Grand Emissaire de Cortiou, baptisé l’ « anus de Marseille » par Alain Bombard, attirait des foules de muges. Ces poissons nourris dans l’égout devenaient gigantesques avant de crever. En naviguant sur le Plateau des Chèvres j’avais ramassé une muge agonisant à la surface de l’eau, qui mesurait plus de 60 cm, et ce n’est pas une exagération marseillaise.
De même les goélands qui se nourrissent sur les décharges deviennent souvent des oiseaux spectaculaires, jusqu’au moment où leur cadavre vient s’ajouter au nombreux cadavres de goélands gisant sur les tas d’immondices.
Reste qu’évidemment on peut se baigner et plonger à Saména, si on ne boit pas accidentellement de cette eau, et si on espace les visites.
Effectivement, la pollution existe et elle est invisible. Le plomb s’est déposé dans les sédiments et ne se retrouve dans l’eau qu’après les coups de vent. Quand l’eau est éclaircie par les courants, je ne suis pas sûr que boire une tasse peut conduire à une intoxication. Cer qui est sûr, par contre, c’est qu’il faut laisser la faune et la flore tranquilles pour le plus grand plaisir des photographes. Je conais bien l’endroit pour y avoir beaucoup plongé au début des années 1970. Je travaillais alors avec Pierre Vogel, au Vieux Plongeur. Nous avions trouvé une épave vers le milieu de la calanque qui contenait des ligots, malheureusement pas d’or, mais de plomb, vite transformés en plombs de ceinture. Chacun pesait environ 80 kilos. A maintenant 78 ans, je suis toujours en vie pas du tout touché par une quelconque pollution, et je continue de plonger mais dans le lagon calédonien. Je vis en effet depuis 35 ans à Nouméa où les sites coralliens, la faune et la flore, sont différents, mais je repense toujours aux sites marseillais que je retrouve en vacances une fois tous les deux ans, environ. Bonnes plongées à tous, à Saména ou dans les calanques. Vous avez un grand choix à Marseille.